2009 : année mondiale de l’astronomie mais aussi année Darwin
2009 devrait être un grand cru pour la culture. Le 15 et 16 janvier 2009, se déroulera au siège de l’UNESCO à Paris, en présence d’enfants de tous pays et de personnalités politiques, la cérémonie d’ouverture de l’Année Mondiale de l’Astronomie. Il s’agit de la première initiative de cette dimension qui vise à sensibiliser le public de la terre entière. L’Italie avait présenté en 2007 une résolution à l’ONU, laquelle a été adoptée en vue de commémorer le 400e anniversaire de l’observation du ciel avec une lunette par Galilée. C’est en effet en 1609 que Galilée a pour la première fois utilisé une lunette de sa fabrication qu’il a tournée vers les astres. Ses observations ont permis de prouver la théorie copernicienne de l’héliocentrisme (lunes de Jupiter, phases de Vénus). C’est l’Union Astronomique Internationale qui devra coordonner les actions, et un comité de pilotage comprenant des chercheurs assurera le lien avec les initiatives nationales (120 pays seront participants).
Un site internet vient d’être créé à cette occasion : Ama09.
Il traduit les objectifs de cette année mondiale : « stimuler l’intérêt du public, particulièrement parmi les jeunes, pour l’astronomie et la science sous le thème central " l’univers, découvrez ses mystères". » 300 projets sont déjà sur le métier des organisateurs, listés par région sur le site.
En même temps, la célébration du bicentenaire de la naissance de Darwin, et du 150e anniversaire de la parution de L’origine des espèces, son grand œuvre, commence à pointer son nez. Le musée d’Histoire naturelle de Londres a ouvert, à cette occasion, depuis jeudi 13 novembre 2008, une grande exposition retraçant la vie et l’œuvre du grand naturaliste. L’Institut International Charles Darwin, situé à Puycelsi dans le Tarn, proposera lui aussi, à l’été 2009, des manifestations commémoratives, et l’on pourra y admirer un modèle réduit au 1/50e du célèbre Beagle.
1609 (première observation de Galilée), 1809 (naissance de Darwin) et 1859 (publication de L’origine des espèces) : ces trois événements représentent une petite coïncidence de chiffres assez amusante. Leur commémoration groupée, en 2009, va révéler ce que les découvertes de Galilée et Darwin avaient en commun : chacune d’elles a décentré l’homme, l’a déstabilisé, et lui a fait comprendre que sa place était plus complexe et plus riche que le centre d’un univers géocentrique ou le sommet d’une pyramide des espèces.
Galilée et Darwin ont abattu un peu de notre arrogance humaine. Mais l’être humain, s’il a perdu une position de domination dans les deux cas, a gagné tellement plus ! Il a gagné en compréhension de son environnement lointain, il a acquis aussi une vision plus globale et plus juste de la place qu’il occupe au sein de cet univers et sur sa généalogie au cœur du vivant. « Il y a de la grandeur dans cette vision de la vie » Charles Darwin, dernier chapitre de L’origine des espèces.
Dessin de José Tricot