L'attraction lunaire
Dans le grand bazar de l’astrologie lunaire, il n’y a pas que les adeptes irréfléchis ou les sceptiques indécrottables. Il y a aussi les indécis, c’est-à-dire ceux qui seraient enclins à ne pas suivre des préceptes sans comprendre et qui se posent quelques questions. Parmi elles, celle-ci : si la Lune agit par force d’attraction sur l’eau des océans, pourquoi pas sur le vivant, qui contient lui aussi de l’eau, 65-70% pour l’être humain par exemple ? La question est pertinente, bien sûr.
Mais imaginons un instant que l’attraction lunaire agisse sur nous, sur nos organismes ? Les symptômes seraient terribles. Le métabolisme du corps humain est fragile et habitué à la stabilité. La circulation sanguine et tous les fluides seraient entravés, ou accélérés selon le jeu de la Lune dans le ciel ! Hypotension, hypertension et autres petits plaisirs corporels n’auraient sans doute pas permis notre survie jusqu’ici.
Pour résoudre cette question, il faut savoir que si l’effet de gravitation diminue avec la distance entre deux objets, cet effet s’accroît avec le produit des masses en jeu : ce qui explique que les marées soient plus importantes dans les océans que dans les mers. La masse d’un être humain, la masse de ses cheveux, ou la masse des petites plantes de votre potager sont trop infimes pour pouvoir interagir avec celle de la Lune. Le jardinier près de ses cultures exercera sur ses plantes une force de gravité bien plus considérable, par sa proximité.
Bien sûr, pour les non convaincus, personne ne peut prouver l’absence d’un effet. Mais l’application des lois physiques expliquant bien les forces en jeu dans un système à trois corps (Terre-Lune-Soleil), elles peuvent être utilisées pour éloigner les causes impossibles. Principe de parcimonie.
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